En l'état actuel des informations, le rapport Gallois insisterai,
après bien d'autres rapports écrits sous la dictée du Medef, sur le
besoin d'abaisser les cotisations sociales patronales. On connaît la
chanson !
C'est toujours la même vieille rengaine au nom de la compétitivité.
Cette rengaine qui nourrit les grands groupes sur le dos des salaires
et l'emploi. La baisse des cotisations proposée aurait en effet pour
contrepartie une hausse des impôts et des contributions contre le
pouvoir d'achat des salariés et de leurs familles.
Ce rapport parlerait d'autres mesures pour améliorer la «
compétitivité hors coût du travail ». Elles consisteraient à favoriser
les profits des entreprises en situation d'exporter, d'innover, de
consentir un effort de recherche, au lieu de développer l'emploi, la
formation, les qualifications et les salaires avec les
investissements
nécessaires dans tout le système productif français. Le « pacte de
compétitivité » ainsi proposé aux Français, au nom prétendument du «
patriotisme économique », ne ferait qu'accentuer l'insuffisance de
demande et de qualifications.
Il aggraverait la croissance financière et la spéculation contre le
redressement national, avec un bond en avant dans la guerre économique
intra-européenne.
Il y a une alternative possible : la baisse des prélèvements
financiers qui asphyxient les entreprises avec les intérêts payés aux
banques, les dividendes versés aux actionnaires. Ce sont eux
qui minent
en profondeur l'efficacité de notre système productif. En 2011, selon
l'INSEE, les charges d'intérêts payés aux banques par les sociétés non
financières totalisaient 309 milliards d'euros, alors que les
cotisations sociales ne coûtaient que 145 milliards d'euros ! Il est
possible d'alléger massivement ces prélèvements financiers, avec la mise
en œuvre d'un nouveau crédit bancaire pour les investissements
matériels et de recherche de toutes les entreprises. Le taux d'intérêt
de ce crédit serait d'autant plus allégé que les investissements
programmeraient plus d'emplois et de formations. Un pôle bancaire public
serait chargé de développer ce nouveau crédit, au lieu du
quasi-subventionnement des entreprises les plus profitables qui
caractérisera les aides de la Banque publique d'investissement.
Enfin, le rapport Gallois s'inscrit pleinement dans le cadre d'un
rationnement du financement des services publics avec le respect de la
contrainte folle de ramener à 3 % du PIB le déficit public en 2013. Ce
faisant, les mesures qu'il propose contribueraient à mettre en cause des
facteurs décisifs de soutien de la demande et d'efficacité de la
production avec l'éducation, la santé, la recherche, les transports, le
logement...Il faudrait, au contraire, que la BCE finance massivement,
par création monétaire, une grande expansion des services publics en
Europe et que le taux d'intérêt du refinancement dont elle fait
bénéficier les banques soit d'autant plus abaissé que leurs crédits aux
entreprises servent à des investissements programmant plus d'emplois et
de formations.
Parti communiste français
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