Malgré la volonté du président du
tribunal pour qu'il n'en soit pas ainsi, mon procès a tourné au lynchage
politique. L'avocat des plaignants qui ne sont ni lésés,
ni victimes et n'ont aucun intérêt à faire valoir sinon de
déglinguer celui qu'ils n'ont pas pu avoir par les urnes (la liste que
je conduisais aux dernières municipales a obtenu 57% dès le
premier tour avec une triangulaire et la leur 14%), est un UMP
notoire. Ce dernier n'a pu s'empêcher dans le prétoire ou dans les
médias de montrer que c'était le communiste que l'on voulait
abattre.S'appuyant sur une enquête bâclée et à charge, ce qui
visiblement ne l'a pas interpellé, le jeune procureur (qui n'a cessé de
bouger parfois bruyamment, de blaguer avec l'avocat de la
partie adverse, de rire quand mon avocate plaidait...) a été dur. Il
ne m'ait posé aucune question. Est-ce à dire que son opinion était
faite avant même de m'entendre? Je me suis cru accusé
d'être le chef suprême d'une mafia locale organisée depuis 10 ans
autour de moi.
Pourquoi?
Et bien pour financer un salaire très
élevé au Travailleur Catalan (1640€) au moment des faits reprochés.
1640€, rendez vous compte (plus de 10000 balles)! A 50
balais avec plus de 15 ans d'ancienneté et un boulot prenant, c'est
encore trop élevé comme salaire. Un ami à Sarkozy a dit un jour "un mec
arrivé à 50 ans qui ne peut se payer une rolex est un
raté". mais ça n'est pas mon monde.
Toute cette petite mafia, je la
dirige de la tête et des épaules. Bien sûr il fallait qu'il en soit
ainsi ou sinon l'échafaudage s'effondre. Pourtant je n'ai pas
pris une seule décision financière au journal le TC depuis 2006.
Cette mafia autour de moi était là aussi pour permettre au TC de gagner
en 2009, une seule fois en 13 ans de mandat, le droit de
faire un bulletin municipal gratuit pour la ville d'Elne. Pour ce
bulletin où figurent une cinquantaine de pubs d'artisans et commerçants
d'Elne, sur 500 entreprises recensées dans la ville, le
TC a encaissé (des commerçants non de la mairie)10000€, desquels il
faut soustraire environ 5000€ d'impression, 3000 € de démarchage et des
quelques frais généraux. Allez! le TC a du gagner au
maximum 1500€ en tout et pour tout (en 13 ans) soit même pas un mois
du super salaire que je perçois au journal.
Pour du truandage, c'est du
truandage! Pour ces faits là on m'a traité de skyzophrène, de cynique,
de manipulateur. Une crapule quoi! Tout cela parce qu'à la barre
j'ai dis la vérité en respectant tous les présents, que j'ai
démontré à ceux qui le prétendait qu'il n'y avait pas à la mairie d'Elne
d'usine à gaz pour alimenter le PCF ou le TC et donc pour
payer mon colossal salaire de rédacteur. La vérité, même si
aujourd'hui le bulletin se fait autrement car la loi française est
complexe à ce niveau là, c'est qu'en mars 2009 en réalisant le seul
et unique numéro qu'il a fait au cours de mes deux mandatures (13
ans) le TC a rendu service à la ville d'Elne, en s'engageant à faire un
bulletin municipal gratuit quel que soit le volume de pub
rentré.
Des contre-vérités ont été racontées,
inventées : la mairie d'Elne a donné une subvention de 4000€ à la
nouvelle association "les amis du TC" un mensonge car cette
subvention n'existe pas. C'est le "Travailleur Catalan" qui a donné
une subvention de 4000 € aux "amis du TC" pour démarrer, pas du tout la
ville d'Elne, des chiffres pléthoriques d'embauches en
12 ans ont été avancés. J'ai entendu que tout était parti de
plaintes de commerçants alors qu'aucune ne figure au dossier, ni en
gendarmerie, pour la bonne et simple raison qu'aucune plainte
n'existe, et peut être même qu'aucun commerçants ne s'est plaint.
Ces plaintes n'existent donc que dans les allégations de mes opposants
politiques, leur parole aurait-elle à priori valeur de
preuve irréfutable?
Et pourquoi aucun commerçant ne s'est
plaint? Parce que tous savaient avec la lettre que leur présentait le
démarcheur publicitaire, payé par le TC, que celui-cil
venait au nom du Travailleur Catalan et que c'est donc le lui qui
éditerait la facture correspondante à la publicité que chacun avait le
droit de passer ou non. Cette lettre est produite au
dossier.
Jamais, avant que dans la dernière période
sous mon impulsion le conseil municipal ne le
mette en place, la ville n'a démarché, ni facturé pour son propre
compte des pubs pour son bulletin municipal. Je rappelle qu'avant mon
élection c'est une entreprise d'Auch qui démarchait la pub
et la facturait a des prix exorbitants aux commerçants et artisans
d'Elne, ce dont se sont plaints auprès de moi, plusieurs d'entre eux.
Les acteurs économiques d'Elne ne pouvaient donc
s'attendre à ce que ce soit la ville qui facture. La vérité dans
cette affaire c'est que jamais, au grand jamais, je n'ai fait gagné un
centime a qui que ce soit de manière illégale sur le dos
des illibériens, qu'il n'y a de ma part ni de la part de qui que ce
soit aucun enrichissement personnel, que la ville a économisé de
l'argent dans cette affaire (économie sur l'édition du
bulletin municipal en question, celui de Mars 2009.
Pas d'enrichissement personnel, pas
de victimes et surtout pas la ville, pas un euro n'est passé des caisses
de la mairie aux caisses du TC, pas d'intention... Pour
moi, il n'y a pas, il n'y a jamais eu, prise illégale d'intérêt.
Concernant le délit de favoritisme en faveur de l'imprimerie Salvador,
la seule d'Elne à l'époque à pouvoir réaliser les travaux
demandés par la ville. les sommes portaient sur 25000€ (TTC) par an
(bulletins municipaux sans pub, affiches, communications diverses,
artistiques, culturelles et autres papier avec en tête etc.
Il est vrai aucun marché n'existait de 2007 à 2009, depuis nous en
avons un, que Salvador a remporté, car il était le moins disant. Il faut
dire qu'entre 2006 et 2009, la procédure et le seuil
des marchés publics ont été modifiés par le législateur à de
multiples reprises. Au reste une ville comme la nôtre se donne petit à
petit les moyens de passer des marchés pour tout, dès le
premier euros, ce qui, entre parenthèses, risque d'éliminer tout un
tas d'entreprises locales de la liste des prestataires de la commune.
Mettre en place tout ces marchés et consultations même
simple entraîne également des frais supplémentaires pour la commune
qui sous mon impulsion est passée de 0,8 agent à près de deux agents au
service des marchés.
En tout état de cause, y a t-il là
matière à traiter de la sorte des prévenus? Depuis Mars 2008 le conseil
municipal a délibéré pour me donner autorisation de
mettre en concurrence dans tous les domaines les entreprises pour
les achats et dépenses de la commune d'Elne et ce dès le premier
euro.Depuis mars 2008, nous avons passé un nombre important de
nouveaux marchés publics, la liste et la délibération de mars 2008,
figure au dossier d'instruction. Il faut être conscient que ce qui
m'arrive là peut arriver à beaucoup de maires du
département, qui ignorent souvent qu'au niveau du fonctionnement et
même pour des petites sommes toute consultation est obligatoire. Au
reste, et pour relativiser l'infraction, disons que
certaines obligations qui deviennent donc des infractions, si on ne
les respecte pas dans les communes de plus de 3500 habitants, sont
autorisées (et c'est normal) dans celles de moins de 3500
habitants. C'est donc que le législateur accepte que par manque de
moyen des mairies soient amenées à ne pas respecter le code, hors Elne
est dans la tranche au dessus et souvent les moyens ne
sont guerre supérieurs.
Le fond de l'affaire c'est que le
président du tribunal, qui s'est évertué à ramener les débats aux faits
(qui seuls doivent être jugés et non le secrétaire
départemental du PCF comme le souhaiterait la partie adverse), a eu
du mal à éviter que l'avocat de mes opposants et même le procureur ne
tombent dans le procès politique amené par la volonté de
prouver non pas une infraction à la procédure des marchés (objet de
la citation à comparaître) mais le financement occulte d'un parti
politique et d'un journal politique, en l'occurrence le PCF
et le travailleur catalan. Cette attitude et l'acharnement à faire
cette démonstration, ont manifestement plongé le président et ses
assesseurs dans l'embarras. Le jugement sera rendu après
délibération le 8 novembre prochain à 14H00. D'ici là, aucune
condamnation n'est prononcée.
Le procureur a réclamé 3 mois de
prison avec sursis et un an d'inéligibilité pour moi (normal c'est la
finalité d'un procès que l'on oriente volontairement vers la
politique). Pour l'imprimerie Salvador, 2 mois de prison avec sursis
sont demandés. Pour autant cela n'entame en rien ma confiance dans la
justice de mon pays. Et me concernant j'affirme et
réaffirme que je n'ai rien fait intentionnellement malhonnête, qui
me soit profitable, profitable au PCF, au TC ou a qui que ce soit
d'autre. Chacun dans ma ville me connaît, connaît mon train de
vie, mes engagements parfois dérangeant, sait aussi où et comment je
vis, ce que font, où travaillent, où vivent ma femme et mes enfants.
C'est mon opposition municipale qui a défaut de pouvoir
me battre veut me détruire, et peu importe le mal fait aux familles,
à la ville elle même, à ses citoyens, à ses acteurs économiques.
Cette tambouille politicienne est en
train de se retourner contre eux. J'ai reçu et je reçois des dizaines et
des dizaines de messages d'amitié et de soutien et
quoi que décident les juges, c'est pour moi l'essentiel.
Nicolas Garcia.
un journaliste qui ferait une enquête sur les différents bulletins municipaux du Roussillon pourrait-il obtenir facilement les renseignements?(quelle agence, quel cout et quelle marge bénéficiaire pour l'agence engagée)
RépondreSupprimerChaque fois que tu essaies de faire quelque chose de grand, tu te heurtes a ceux qui tirent vers le bas. Je ne m'habitue pas. Nicolas, tu as notre soutien total. Bruno Bourquard.
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