
Sans rien exclure pour la suite ,a précisé le chef du Pentagone,Monsieur Panetta, afin de “rassurer” ses interlocuteurs obsédés par “l’option militaire” tous azimuts.
Qu’en est-il à présent du côté des
croisés des droits de l’homme européens ? “Le processus de paix au
Proche-Orient ne peut pas devenir un orphelin du printemps arabe” ! a
osé lancer l’un d’eux à l’adresse de Monsieur Netanyahou, par ailleurs
fermement appelé à créer les conditions de la “reprise” des négociations
avec les Palestiniens. Ces mâles admonestations sont celles du
président de la Commission européenne himself ! C’était le 9 juillet
dernier à Bruxelles. Le Premier Ministre israélien venait tout juste de
franchir une nouvelle étape dans sa stratégie visant à rendre
irréversible l’occupation, voire l’annexion, des territoires
palestiniens en confiant à trois “juristes” le soin de légaliser la
colonisation de la Cisjordanie (voir HD de la semaine dernière). Alors,
assisterions-nous enfin à un sursaut salutaire des dirigeants européens ?
Hélas, il n’en est rien. Car,au même moment,ceux-ci étaient en train de
finaliser ni plus ni moins qu’un accord invraisemblable avec le même
Nétanyahou, conduisant à…approfondir la coopération privilégiée avec
Israël ! Et ce dans soixante secteurs, qui vont du Marché intérieur aux
mouvements de personnes, de l’agriculture au tourisme, de la justice à
la police, du transport à l’énergie, de la santé publique à
l’environnement, des communications, de la science à la technologie…
Mais, rassurez-vous : ” ce n’est en aucun cas le “rehaussement” annoncé
(mais provisoirement gelé) des relations bilatérales…
Précisons que cette décision insolente
intervient après plusieurs rapports très explicites des Chefs de mission
diplomatique européens dans les territoires palestiniens alertant sur
la destruction des bases d’un futur État palestinien par la colonisation
systématique de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. Elle
intervient aussi après l’adoption, le 14 mai dernier, d’une résolution
très ferme du Parlement européen qui insistait “pour que l’engagement
pris par Israël de respecter ses obligations au titre du droit
international en matière de droits de l’homme et du droit humanitaire
international à l’égard de la population palestinienne soit pris
pleinement en considération dans les relations bilatérales de l’UE avec
ce pays.”
On attend les explications des autorités
françaises. On espère aussi que Paris, qui exerce pour deux mois la
présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies, saura prendre ses
responsabilités sur ce conflit central du monde actuel.
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