L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) se félicite qu’Amnesty International vienne de prendre une initiative internationale pour exiger la libération du président du Parlement palestinien, Aziz Dweik, et des 20 autres parlementaires palestiniens placés en détention administrative.
C’est un fait unique au monde : il y a au total 132 membres au Parlement palestinien et 27 au total sont actuellement emprisonnés. Au mépris de leur immunité parlementaire, ce sont donc 20% des membres du Parlement palestinien qui connaissent cette situation. Rapporté à la France, cela équivaudrait à ce que 200 parlementaires soient en prison. Pouvons-nous imaginer cela une seule seconde ?
Mais visiblement ces mesures contraires à la démocratie ne
suffisent pas. C’est Marwan Barghouti qui est maintenant l’objet de
mesures punitives supplémentaires, dont une nouvelle mise en
isolement carcéral.
Pourquoi ? Parce qu’il a osé déclarer devant la
presse que « si Israël retournait aux frontières de 1967, le conflit serait terminé. » Des propos limpides mais insupportables pour les dirigeants israéliens. Pourquoi ?
Ainsi, une nouvelle fois, les hommes et les femmes qui tout à la
fois résistent à l’occupation, qui sont favorables à l’unité
inter-palestinienne et qui proposent la paix sur la base du droit
sont spécialement visés aujourd’hui par Israël qui a peur de ces voix
porteuses d’espoir et de paix.
Nous ne pouvons accepter ces mises en cause et l’emprisonnement de
ces parlementaires légalement élus. Nous dénonçons ces pratiques
contraires fondamentalement au droit qui sont aussi destinées à
saboter les efforts d’unité nationale du peuple palestinien.
Nous nous adressons solennellement aux dirigeants français et
européens pour qu’ils agissent, comme ils en ont les moyens, notamment
avec la suspension de l’Accord d’association UE-Israël, dont
l’article 2 est une fois de plus
clairement violé par Israël, pour qu’il soit mis fin à ces pratiques
inhumaines et ces emprisonnements illégaux.
En même temps que nous assurons leurs familles de notre solidarité,
nous exigeons haut et fort la libération de Marwan Barghouti, d’Aziz
Dweik et des 25 autres parlementaires
palestiniens. Leur place n’est pas en prison mais au Conseil
législatif palestinien dont les travaux sont délibérément entravés
par cette situation insupportable.
Nous prendrons des mesures adaptés pour que montent ces exigences
conformes au droit et à la paix. Ca suffit ! Ca suffit amplement !
Liberté pour les parlementaires palestiniens !
Le bureau national,
Paris, le 28 Janvier 2012
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