Front de gauche des Albères

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samedi 1 juin 2013

Le Front de Gauche des Albères en mouvement




L'assemblée citoyenne cantonale du 14 mars sur l'accord national interprofessionnel (ANI) en présence de Gérard Filoche, et à laquelle a participé une centaine de personnes, s'est terminée par le vote d'un vœu (unanimité moins 2 abstentions) adressé aux députés et sénateurs de gauche du département, dont voici le contenu :


« L'accord national interprofessionnel (ANI) dit de « sécurisation de l'emploi », signé le 11 janvier entre les organisations patronales et les confédérations CFDT, CFTC, CFE-CGC, est une régression sociale inédite.
En effet, la lutte contre la précarité se résume, dans le texte, à une taxation très limitée des CDD. Quant aux droits nouveaux dans les entreprises, l'accord n'en octroie aucun. Pire, il réduit ceux existants, qu'ils soient collectifs ou individuels. Les employeurs, eux, gagnent de nouveaux outils de flexibilité. Pourtant, l'objectif de cet accord était de « réduire la précarité », établir « plus de transparence dans la gestion des entreprises », d'accorder « des droits nouveaux aux salariés ».

Les conditions de travail poursuivent leur dégradation continue. En privilégiant l’individualisme, en pratiquant l'auto dénigrement des individus, sous le prétexte idéologique de rentabilité, les entreprises détruisent le travail collectif qu’elles ne savent pas chiffrer et ceci aux dépends même de l'efficacité et de la productivité. Rien de ce quotidien ne se retrouve dans l’ANI. 
Un accord entre des représentations de partenaires sociaux, peut-il passer, en l’état, sous forme de loi, sans que la représentation nationale ne puisse l’amender ? Au regard des résultats de référence, les trois organisations signataires représentent moins de 30% et seule la CFDT entre aujourd'hui dans son champ d'application.
De plus, des spécialistes du droit estiment que le texte n'est pas transposable tel quel dans la loi car il est mal écrit, imprécis, totalement déséquilibré en faveur du patronat. Il doit donc être réécrit et amendé.
Le projet de loi transposant l'accord, présenté en conseil des ministres le 6 mars dernier, sera examiné au Parlement (Sénat, Assemblée nationale) en avril prochain.
Députés et sénateurs de gauche se doivent de mettre l'ANI en échec, car la gauche a vocation à défendre les intérêts des salariés et non à casser le Code du travail.
Nous, citoyens qui, en participant à la victoire de la gauche, avons voulu entamer la marche vers les profonds changements auxquels nous aspirons, vous appelons à ne pas transcrire dans la loi l'accord du 11 janvier, mais de légiférer pour une véritable sécurité d'emploi et de formation. »


ñ  Nous avons, le 6 avril dernier,  au marché d'Argeles, fait signer la pétition demandant aux députés de ne pas voter l'ANI (70 signatures en une heure) et nous avons rencontré Pierre Aylagas, député de notre circonscription, en présence de deux participants du FdG de Céret. L'un d'entre eux  nous a fait parvenir le compte rendu ci-dessous :

 « -- A Céret, à 10h30 nous étions dix-huit à la permanence parlementaire de P. Aylagas où son mandataire Alain Thomas nous a courtoisement reçus. Nous l’avons informé que notre Lettre-pétition contre l’A.N.I.  « Ne transcrivez dans la loi l’accord signé entre le MEDEF et des syndicats minoritaires » avait recueilli sur le marché de Céret de nombreuses signatures (252 recensées à ce jour). Un échange de vue a suivi. Notre interlocuteur, qui reconnaît la gravité de la situation présente, ne se prononce pas personnellement sur le projet de loi en débat à l’Assemblée, et il ne peut engager son député.

-- A Argelès, à midi, nous avons rejoint les douze délégués de l’Assemblée citoyenne des Albères qui y avaient rendez-vous avec le Député. Quatorze citoyens et citoyennes ont pu s’entretenir durant une heure avec Pierre Aylagas, qui nous a fait cordialement asseoir autour d’une table, et à qui nous avons, pour notre part, remis les signatures du Vallespir. Il n’a pas encore pris de décision sur le vote qu’il émettra finalement. Il estime que l’A.N.I. est une étape intéressante quant à la forme (le principe de la négociation entre partenaires sociaux) mais critiquable quant au fond, puisque ni la CGT ni F.O. n’ont pu le signer. Il convient, lui aussi, de la gravité de la situation. Interrogé sur une idée avancée par Pierre Laurent au nom du PCF : que les travaux parlementaires sur l’A.N.I. soient suspendus pour laisser place à un examen de la situation, P. Aylagas s’y déclare favorable. Il se prononcera en ce sens lors de la réunion de son groupe le mardi 9. »


ñ  Enfin, le 30 mai, nous avons envoyé une « lettre ouverte » à notre député, dont voici la teneur :

« Nous vous remercions encore de l'accueil cordial, début avril, en votre mairie d'Argeles, un accueil comme il se doit entre gens de gauche.
Nous avions sollicité cette rencontre afin de vous exprimer nos inquiétudes concernant l'accord national interprofessionnel (ANI), accord qui devait prochainement être soumis au vote du Parlement. Mais aussi, pour vous dire nos désaccords sur le contenu, comme sur le signal politique de la continuation des atteintes aux droits acquis  par les salariés depuis le Conseil National de la Résistance (CNR). Deux pétitions venaient apporter la preuve que cette opposition était largement partagée.
Vous nous aviez écoutés, comme il se doit, avant de répondre par des paroles fortes :
« je ne serai pas un député godillot » aviez -vous affirmé. Et là, nous avions tout lieu de vous croire, tant nous revenait à l'esprit votre refus du traité Européen Constitutionnel.
Certes, aujourd'hui, nous n'avions pas le même regard sur l'ANI. Vous étiez positif vis à vis Vous avez la possibilité d'en faire la preuve lors du vote de la forme, à savoir la concertation entre syndicats salaries et patronal, tout en concédant que, sans la ratification de la CGT et de FO, la validation syndicale n'avait vraiment pas de sens.
Vous étiez plus ambivalent sur le fond : favorable à la mutuelle généralisée, là où nous étions plus circonspects, d'abord parce que ce n'était pas fait ,et qu'ensuite, à notre avis, il y avait là l'occasion, pour le privé, d'investir encore plus une place qui devrait être occupée par la sécurité sociale.
Mais il y avait matière à discussion, à controverse. A l'inverse, vous nous avez avoué votre rejet complet de la clause de mutation, clause, qui dans l'ANI, contraint le salarié à ne pas refuser une mutation professionnelle, ou alors il est présumé démissionnaire.
Là, nous étions d'accord. Nous avions pris cela comme une sorte de ligne rouge à ne pas dépasser....Et voilà que vous avez voté pour le projet de loi sur l'ANI alors que cette clause de mutation s'y retrouve sans modification dans le fond.

Alors, Monsieur le Député, montrez nous que vous n'êtes pas « un député godillot » ! Vous avez la possibilité d'en faire la preuve lors du vote de la loi d'amnistie. »


Le mardi 18 juin 2013, à 20 heures, à la salle des fêtes (à côté de la poste) de Villelongue dels Monts, se tiendra notre assemblée citoyenne cantonale sur le thème 'les retraites ». Nous vous attendons, nombreux.

                                                                                             

                                  

                                      








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