Les points de vue du "FNE", "MNLE", Greenpeace sur le programme "L'humain d'abord" du Front de gauche:
Nous retrouvons dorénavant beaucoup de nos revendications dans ses prises de position. Bien sûr, nous attendons la concrétisation de ces engagements ainsi que des précisions sur leur articulation avec d’autres, en matière de logement par exemple, ou de relance de l’industrie. Nous aimerions également des précisions sur leur financement. Enfin, nous regrettons que Jean-Luc Mélenchon n’ait pas encore intégré la biodiversité dans sa vision. Le lien avec le social est peut-être moins évident, mais il existe. Encore un petit effort, nous y sommes presque ! »
(1) L’appel des 3 000, pour un contrat environnemental, www.fne.asso.fr
« Ne pas sous-estimer l’ampleur des moyens nécessaires »
François Cosserat, président du Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE). « Le MNLE défend l’idée d’un développement capable de satisfaire les besoins dans le respect de l’homme et de la nature. Forcément, nous nous retrouvons avec celle de produire et de consommer autrement et d’affirmer le droit à l’eau et à l’énergie. Le Front de gauche aborde ainsi le débat sur un terrain politique, ce qui nous convient bien. Cela dit, en matière d’énergie, le débat est encore trop centré sur les modes de production. Plutôt que de savoir s’il faut sortir ou non du nucléaire, la question prioritaire, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, nous paraît être de savoir si l’on a les moyens de s’affranchir des énergies fossiles. Partant de là, le nucléaire nous paraît avoir sa place. En outre, le Front de gauche sous-estime l’ampleur des moyens nécessaires à la transition écologique. Atteindre la sobriété énergétique dans le parc locatif nécessite d’investir 25 000 euros par habitation, soit 500 milliards d’euros pour 20 millions de logements (sur un parc qui en compte 32 millions). Comment y parvenir ? Cela devra être rapidement explicité dans le cadre d’un débat national. » www.mnle.fr
« Attentiste sur la question du nucléaire »
Karine Gavand, chargée des questions politiques à Greenpeace. « Nous avons testé chaque candidat sur le nucléaire. En fonction des réponses, nous les classons entre engagés, attentistes ou rétrogrades. Mélenchon est attentiste, vu sa proposition de référendum. Il tente de résoudre la contradiction au sein du Front de gauche entre le PCF et le Parti de gauche par une consultation populaire. L’idée d’un débat public sur le nucléaire est nécessaire. Cela fait quarante ans que les Français le méritent. Mais les candidats doivent se positionner sur le nucléaire pour que les Français sachent sur quoi ils vont voter à la présidentielle. Nous ne valorisons pas la proposition de référendum de Jean-Luc Mélenchon, car il faut qu’il dise ce que ferait un gouvernement de gauche sur cette question. Le PCF propose de nationaliser le nucléaire pour le sécuriser. Or, selon nous, public ou privé, le nucléaire reste dangereux. On ne pourra jamais le sécuriser suffisamment. On ne peut pas se faire élire en proposant un référendum et se défausser ainsi sur les citoyens. »
www.greenpeace.org/
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