article paru dans le journal "l'humanité"
Déclaration communue d'Oskar Lafontaine et de Jean Luc Mélenchon à Sarrebruck, le 20 novembre 2012, à Sarrebruck.
 "Nous  constatons avec consternation l’usage qui est fait de l’Union 
Européenne  comme outil d’une politique d’austérité généralisée. Elle ne
 mène nulle  part sinon à un désastre auquel aucun pays ne pourra 
échapper."
"Cette  politique discrédite l’idéal européen en conduisant nos 
peuples dans  l’impasse de la destruction de l’Etat social, la récession
 économique et  l’indifférence écologique. Nous mettons solennellement 
en garde contre  l’incitation aux égoïsmes nationalistes que cette 
politique cruelle  provoque. Nous savons qu’en brutalisant partout les 
procédures  parlementaires pour imposer aux peuples des plans 
d’ajustement  structurels néolibéraux la démocratie elle-même est mise 
en cause.  Imprégnés des leçons de l’histoire de notre vieux continent, 
nous  voulons alerter
 les consciences en rappelant que la misère 
sociale, la  récession et la compétition généralisée entre les peuples 
sont toujours  des terreaux de guerre et de violence. Cette menace 
commence en Europe !
Nous  déplorons que la social-démocratie européenne n’oppose plus 
aucune  résistance aux injonctions du capital financier, ses agences de 
 notation, et ses marchés. Nous avons vu Georges Papandréou en Grèce,  
Zapatero et Socrates en Espagne et au Portugal capituler sans condition.
  Puis nous avons été stupéfaits de voir le nouveau gouvernement 
français  s’aligner purement et simplement sur les directives du traité 
rédigé  par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Dans ces conditions, pour 
 affronter la destruction sociale de l’Europe et garantir la paix, les  
salariés doivent construire de nouvelles majorités politiques de gauche 
 et augmenter leur capacité d’initiative citoyenne. Nous connaissons 
bien  la difficulté de mobilisation dans un tel contexte ou la peur du  
lendemain et la pression du chômage et de la misère paralysent tant de  
forces ! Nous voyons l’extrême droite progresser partout en Europe. Mais
  nous voyons aussi nos forces émerger avec vigueur jusqu’au seuil du  
pouvoir comme en Grèce avec SYRISA. Nous affirmons notre certitude que  
la chaine austéritaire qui enserre les peuples européens va craquer  
quelque part dans l’un des pays aujourd’hui martyrisé, comme ce fut le  
cas après la décennie d’ajustement structurel en Amérique du sud. Une  
révolution citoyenne s’inscrit comme nécessité en Europe.
Le peuple 
doit  pouvoir fixer librement la politique qu’il pense bonne pour lui, 
sans  être soumis à des procédures de contrôle préalable non 
démocratiques et  des punitions, comme ceux qu’imposent les nouveaux 
traités européens.  Cette exigence se vérifie dans bien des endroits 
dans le monde. Elle a  donné lieu a des changements profonds en Amérique
 du sud et au Maghreb.  Nulle part ils n’ont pris leur forme définitive.
 Mais partout ils  expriment une puissante aspiration pour la démocratie
 sociale et  politique. 
C’est pourquoi nous avons décidé d’unir notre action  personnelle 
pour construire, avec les progressistes qui le veulent sur  les cinq 
continents, un cadre commun de rencontre et de propositions, un  Forum 
Mondial de la révolution citoyenne. Nous voyons avec espoir la  
Confédération Européenne des Syndicats (CES) organiser l’action de  
résistance des salariés. Nous saluons le travail du Parti de La Gauche  
européenne pour soutenir la coopération active des partis de la nouvelle
  gauche européenne dans la lutte des peuples. Nous affirmons notre  
confiance dans notre capacité, le moment venu à diriger les nouveaux  
gouvernements progressistes qui sont nécessaires pour changer le cours  
de l’histoire et éviter la catastrophe ! Nous appelons toutes les 
consciences progressistes à entrer dans ce combat."
    

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