Samedi se sont réunis au siège
du PCF des parlementaires du Parti de la gauche européenne autour de
leur président, Pierre Laurent. 14 pays étaient représentés dans le but
de se mettre d'accord sur les batailles à mener tant au niveau européen
que localement, en lien avec les mouvements sociaux. En ligne de mire :
les politiques d'austérité et le traité Merkozy.
Le rassemblement de la gauche européenne
s'appuie et se fédère sur deux constats, présentés par Pierre Laurent,
secrétaire national du PCF et président du PGE, en ouverture de la
conférence de presse qui a suivi la réunion. "Les politiques
d’austérité, les plans d’austérité menés dans toute l’Europe ne font
qu’amplifier la crise dans tous les pays et dans certains pays nous n’en
sommes même plus à une crise sociale et à un développement du chômage
mais à une crise humanitaire." Crise sociale qui s'accompagne d'une
véritable crise politique et démocratique. Ce que Gabi Zimmer,
représentante de Die Linke a exprimé, en affirmant qu'il faut "défendre
les droits des parlements nationaux à déterminer leurs budgets ; dans
chacun des Etats, les parlements doivent décider combien l’Etat doit
consacrer aux dépenses sociales, écologiques, économiques. Le parlement
européen doit avoir davantage la possibilité de contrôler les décisions,
souvent prises à huis clos, alors que les parlementaires n’ont plus
leur avis à donner. Il faut que les parlementaires européens retrouvent
davantage de droits." Elle a également insisté sur l'importance de bien
mieux coordonner les différentes échelles de la représentation : locale,
nationale et européenne.
Second constat posé par Pierre Laurent, plus positif cette fois, les représentants des 14 pays européens présents ont "la conviction et la volonté de construire ensemble des convergences renforcées pour promouvoir des alternatives sociales, financières, politiques à cette situation".
Second constat posé par Pierre Laurent, plus positif cette fois, les représentants des 14 pays européens présents ont "la conviction et la volonté de construire ensemble des convergences renforcées pour promouvoir des alternatives sociales, financières, politiques à cette situation".
De nombreuses propositions communes
Cette réunion a ainsi permis de rassembler
les différents partis de gauche européens autour de propositions
communes. Les différents partis du PGE ne s'accordent pas que sur le
constat, également sur les solutions.Ces propositions, chaque parti va
aller les porter au Parlement européen, mais aussi et surtout
localement, en accompagnant les mobilisations et revendications
sociales. "L’objectif de cette rencontre est de porter dans des
campagnes européennes des propositions communes pour remettre en cause
le paiement de la dette tel qu’il est organisé aujourd’hui en faisant
payer les peuples. […] Nous proposons donc de remplacer cette politique
par une politique qui donne la priorité au redressement productif, à
l’investissement dans les services publics, à l’investissement
industriel, à la transition écologique, donc concentrer les financements
sur la création de richesses utiles et sur une meilleure répartition
des richesses. Et c’est pour cela que nous proposons de reprendre le
contrôle des circuits bancaires et financiers, que nous proposons de
changer le rôle central de la BCE, que nous proposons la création d’une
banque publique européenne exclusivement consacrée au financement social
et écologique." a ainsi expliqué Pierre Laurent.
Et Alexis Tsipras, leader de la coalition Syriza en Grèce de conclure
la rencontre : "Il y a deux choix devant nous : soit on suit la voie
qui mène à la soumission des règles du marché, qui n’a rien à voir avec
ce que nous avons comme acquis sociaux, comme idée de l'Europe et de
la démocratie, ou alors nous allons vers un retour à ces valeurs
fondatrices de l’UE – démocratie, cohésion sociale, droit du travail."
Les 14 pays
européens représentés au PGE sont : France, Espagne, Portugal,
Allemagne, Luxembourg, Grèce, Belgique, Danemark, Moldavie, République
Tchèque, Autriche, Bulgarie, Biélorussie
- Retrouvez le compte-rendu de l'intervention d'Alexis Tsipras dans l'Humanité de lundi
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