Guillaume Bachelay, parmi d'autres,
adresse ce matin quelques leçons de « gauchitude ». Exercice hasardeux
étant donné que... quand on est de gauche, on ne s'attaque pas à la
péréquation tarifaire de l'énergie (même tarif quel que soit son lieu
d’habitation) qui garantit de traitement égalitaire entre les Français.
Quand on est de gauche, on ne propose pas une loi élaborée sans aucune
concertation avec les différents acteurs que sont les usagers et leurs
associations, les élus, les organisations syndicales. Quand on est de
gauche, on s'attaque aux hausses incessantes du prix du gaz qui
provoquent un niveau de précarité énergétique jamais atteint. Quand on
est de gauche,
on ne court pas après le patronat en abandonnant l'engagement de campagne du candidat Hollande concernant une grande réforme fiscale. Quand on est de gauche, on propose en urgence un projet de loi pour protéger les salariés licenciés ou menacés de l'être. Quand on est de gauche, après 10 années de droite, on commence par s'occuper des salaires, du pouvoir d'achat, des services publics.
on ne court pas après le patronat en abandonnant l'engagement de campagne du candidat Hollande concernant une grande réforme fiscale. Quand on est de gauche, on propose en urgence un projet de loi pour protéger les salariés licenciés ou menacés de l'être. Quand on est de gauche, après 10 années de droite, on commence par s'occuper des salaires, du pouvoir d'achat, des services publics.
Enfin, à l'argument qui vise à
sous-entendre que les sénateurs Front de gauche ont voté main dans la
main avec la droite, je ne résiste pas au fait de répondre que ce sont
bien les parlementaires socialistes qui ont voté avec l'UMP le traité
budgétaire européen qui promet l'austérité au peuple.
Donc, quand on est de gauche, on refuse
le traité Sarkozy-Merkel et on combat L'austérité et toutes les vieilles
recettes patronales de compétitivité basées sur l'écrasement du « coût
du travail ».
Que Guillaume Bachelay soit rassuré : nous appuyons tout ce qui va
et ira dans le sens du changement voulu par les Français. Et, comme
l'observait Pierre Laurent dans son courrier à Harlem Désir ,
« l'ostracisme à l'égard de nos propositions n'est pas une bonne
méthode, il est même un des problèmes de la situation actuelle », comme
nous venons de le constater au Sénat.
Le PCF et les parlementaires du Front de gauche exigent que leur parole soit écoutée, entendue et respectée.
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