Front de gauche des Albères

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jeudi 7 juin 2012

réponse de Nicolas Garcia aux responsables syndicaux de l'éducation nationale

aux responsables du SNUIPP, du SNES, de la FSU, de CGT' Education
et de la FCPE

Notre rencontre du mercredi 16 mai dernier a permis un premier échange, très constructif. Nous avons apprécié pleinement vos analyses et partagé vos propositions concernant les mesures urgentes que le gouvernement Hollande devrait prendre pour la rentrée 2012. Nous partageons le fait que l’école, la santé, la culture, la recherche et de manière générale les services publics ont été en permanence les cibles de politiques d’austérité du précédent gouvernement, imposées au nom de la crise, elles ont mis en péril l’existence de services publics de proximité. Il suffit de se rappeler qu'a été voté un budget prévoyant 5 700 suppressions d’emplois alors que 5 300 élèves supplémentaires sont attendus à la rentrée 2012, ce qui se traduit dans l’académie de Montpellier par 172 postes supprimés pour accueillir 1780 élèves supplémentaires ! Dans les PO , ce sont 41 postes supprimés en école maternelle et élémentaire pour 332 élèves de plus, au collège aucune création de poste et 200 nouveaux collégiens, en lycée aussi le nombre d’élèves augmente alors que le
nombre de postes diminuent.

Nous considérons qu'en milieu rural, écoles maternelles, élémentaires, collèges et
lycées jouent un rôle déterminant dans la vie et le développement des petites
communes et du territoire. Pour tous les enfants et les jeunes, partout en France
l’éducation est un droit inaliénable, rien ne peut justifier des zones de désertification.
Pour nous, la lutte contre les inégalités sociales et territoriales est essentielle : l’école
en milieu rural doit être aussi « l’école de l’égalité »( ci joint la déclaration du candidat
Front de Gauche dans la 4ème circonscription).
Les luttes menées partout en France par les enseignants, parents d’élèves, jeunes
pour sauver des postes, des filières, pour défendre l’existence des RASED ont fait
grandir l’exigence de construire à Gauche un projet politique ambitieux. François
Hollande a pris quelques engagements sur l’école, dont nous avons noté
l’insuffisance en moyens et en ruptures avec les politiques précédentes. Pour que la
victoire soit complète face à la droite, c’est une politique qui va à contre-sens de la
précédente qu’il faut conduire.
Le Front de Gauche continue à rassembler et agir pour construire « l’école de
l’égalité », pour faire élire une majorité de Gauche à l’Assemblée nationale avec un
maximum de députés Front de Gauche., car nous sommes persuadés que la France
aura besoin de députés courageux pour répondre à l’urgence et amorcer la politique
d’embauche de personnels de l’éducation nationale immédiatement :
Recréer les 2500 postes des RASED supprimés cette année
Rétablir tous les postes supprimés pour la rentrée 2012 dans les écoles, collèges et
lycées, le rattrapage des suppressions des années précédentes devant se faire au
cours des rentrées prochaines. Priorité aux REP, aux zones rurales, et aux lycées
professionnels, qui ont été les plus touchés
Relancer la formation d’enseignants, en commençant par rétablir l'année de stage à
mi-temps pour les lauréats du concours 2012.
La France aura besoin de députés courageux pour abroger sans tergiverser les lois
Sarkozy pour en élaborer et en voter de nouvelles pour construire une école qui
affirme la capacité de tous à apprendre et réussir ! Une école où enseignants,
personnels éducatifs, respectés et revalorisés, ont les moyens de bien faire leur
travail. Une école qui donne aux personnels, aux parents d’élèves et aux jeunes
toute leur place et toute leur légitimité. Une école qui permet à tous les enfants de
devenir des citoyens, libres de leur choix, armés de culture et de connaissances.
Avec son projet « L’école de l’égalité », construit à partir d’un collectif diversifié de
personnes engagées pour l’école : syndicalistes, associatifs, représentants de
mouvements pédagogiques, parents d’élèves, élus, chercheurs… le Front de
Gauche a élaboré12 propositions parmi lesquelles : un plan de lutte contre les
inégalités, la garantie d'un même accès à l'éducation sur tout le territoire, à formation
commune, qualification égale, la construction d'une culture commune ambitieuse, la
défense et la transformation de l'école maternelle, la refonte de l'école sur le modèle
de l'élève qui n'a que l'école pour apprendre, redonner sens au métier d'enseignant,
le statut du parent délégué,etc. En un mot : Dépenser pour l'école, c'est investir dans
l'avenir !
Nous pensons qu'il faut poursuivre dans cette voie, d'autres propositions ont à
émerger. ENSEMBLE exigeons une transformation profonde de l’école, des
contenus d’enseignement, des moyens donnés aux personnels pour l’exercice et la
maîtrise de leur métier et de leur travail, du regard porté sur les élèves et les familles,
des droits des parents d’élèves et des élèves …
L’école de l’égalité : on y a tous intérêt ! Pour un accès égal à l’éducation sur tout le
territoire défendons un service public national d’éducation, contre toutes les mesures
qui, sous couvert d’autonomie, mettent en concurrence les établissements, les
territoires et les familles.
Tous les parents veulent la réussite de leur enfant. Tous ont intérêt à une école qui
prenne en charge l’ensemble des apprentissages nécessaires pour réussir, sans rien
déléguer aux familles ou au soutien scolaire. L’école doit se faire à l’école !
Tous les salariés ont intérêt à ce que les jeunes qui arrivent sur le marché du travail
bénéficient d’une formation de qualité, reconnue par une qualification. Sans diplômes
nationaux, les salariés seront isolés face au patronat. Construisons l’école qui
donnera aux travailleurs de demain les moyens de maîtriser leur parcours et les
choix qui engagent leur entreprise.
Toute la société a intérêt à une l’école qui transmette à tous une culture commune,
où les enfants apprennent ensemble, construisent ensemble avec leurs différences.
Enseigner la peur de l’autre, la concurrence et l’individualisme, c’est construire une
société faite de division, de tension, de violence et d’insécurité sociale qui
nourrissent les idées xénophobes et racistes de l’extrême droite.
Soyez assuré que le Front de Gauche travaillera en relation étroite avec l’ensemble
des partenaires concernés : parents d’élèves, professionnels de l’éducation,
syndicats et associations. Il redonnera aux associations éducatives et pédagogiques
laïques, partenaires de l’école publique les moyens nécessaires à leur
fonctionnement et leurs recherches car elles participent à la démocratisation du
système scolaire et à la réflexion sur les métiers de l’éducation.
Nous vous prions d’agréer nos sincères salutations.

                       Nicolas Garcia

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