Le
Mouvement
de la Paix condamne une fois encore les violences
meurtrières qui se
poursuivent en Syrie, et réaffirme sa totale solidarité
aux actions pacifiques
du courageux peuple syrien pour la justice et la
démocratie.
La Syrie continue de s’enfoncer dans
une situation
dramatique, dont le peuple syrien demeure la première
victime. Toute décision
qui conduirait à ajouter des souffrances aux 14 000 victimes
recensées depuis
15 mois irait à contre-sens de la volonté majoritaire des
Syriens d’accéder à
un État démocratique. Il est de la responsabilité de la
communauté
internationale de prévenir une guerre civile qui a commencé
avec la féroce
répression exercée par le régime de Bachar El Assad contre
les manifestations
populaires non-violentes pour la démocratie et un État de
droit.
Toute instrumentalisation par diverses
forces extérieures
va à l’encontre des intérêts du peuple syrien, et comporte
des menaces
d’embrasement d’une région, déjà fragilisée par un commerce
des armes incontrôlé.
Aussi faut-il exiger et appliquer un embargo total sur les
ventes d'armes qui
alimentent le cycle de la terreur en Syrie.
La France et la communauté
internationale doivent agir
d’urgence et avec fermeté pour faire cesser les massacres et
favoriser une
solution politique négociée dans le cadre de l’Organisation
des Nations Unies.
Mettre un terme à la spirale infernale des violences est la
nécessaire première
étape de la mise en œuvre du plan de paix de l’émissaire de
l’ONU, Kofi Annan.
Celui-ci prévoit des solutions viables, un cessez-le-feu
accepté mais non
encore respecté par le pouvoir et l’opposition, le retour de
l'armée dans les
casernes, la libération des prisonniers, le respect du droit
de manifestation,
l'ouverture d'un dialogue opposition/pouvoir, la libre
circulation de la presse
et des médias. Dans cette optique, le renforcement du nombre
et du rôle des
observateurs est en mesure de protéger les populations.
Si nous pouvons nous féliciter que la
France n’envisage
pas son action en dehors de l’Organisation des Nations
Unies, la question
essentielle est de savoir ce que la France va défendre au
sein de l’ONU. Ainsi
le Mouvement de la Paix demande au président de la
République de ne pas retenir
l’option militaire et de faire entendre au sein du Conseil
de sécurité « la
force du droit plutôt que le droit de la force » pour
favoriser les solutions
politiques et diplomatiques.
Ainsi, le Mouvement de la Paix
réaffirme son opposition à
toute intervention militaire. Rajouter la guerre aux
violences ne résoudra rien
en Syrie, pas plus que cela n’a résolu durablement la
situation en Libye, en
Afghanistan ou en Irak. Les soldats Français rentrent
d'Afghanistan, ce n'est
pas pour les renvoyer en Syrie !
Le Mouvement de la Paix écoute avec
attention les
mouvements démocratiques de résistance syriens, notamment de
l’intérieur.
Ceux-ci disent que la militarisation de la situation
contribuerait à priver le
peuple syrien de sa révolution, et appellent à négocier une
issue politique
avec l’ensemble des composantes du pays. La logique de la
culture de paix doit
s'imposer devant celle de la culture de guerre.
Le
Mouvement de la Paix
Saint-Ouen, le 7 juin 2012
Saint-Ouen, le 7 juin 2012
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