Front de gauche des Albères

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jeudi 26 avril 2012

Les bons résultats du Front de gauche.

Résultats départementaux. Dans les P.-O., le Front de gauche progresse nettement tandis que le Front national siphonne les voix de la droite.
L’angle de comparaison le plus objectif pour le Front de gauche, qui n’a que trois ans d’existence, est le résultat obtenu par Marie-George Buffet aux présidentielles de 2007. Auparavant constatons que, depuis qu’existe ce rassemblement, son influence électorale ne fait que progresser, de régionales en européennes, de cantonales en présidentielle. Le Front de gauche obtient dans les P.-O., 12,77 % ; entre 2007 et 2012, il gagne 10,15 % et 26 822 voix, son pourcentage est donc multiplié par 5.
Dans le même temps, François Hollande, avec 25,96 %, ne gagne que 1,14 % et 3107 voix sur Ségolène Royal dont le score avait été qualifié de moyen à l’époque. François Bayrou s’effondre à 6,29% et perd 8%.  Nicolas Sarkozy obtient 25,31% et perd 7%, récupérés allégrement par le FN qui avec 24,23% gagne 10% (moins que le Front de gauche, c’est important de le souligner).
Le FN recycle l’UMP
En portant les idées d’extrême droite, l’UMP s’est jetée dans la gueule du loup Front national et celui-ci est en train de la digérer tranquillement. Il est aussi important de noter que si la progression du Front de gauche fait grimper le total gauche par rapport à 2007, celle du FN n’a pas le même effet sur le total droite. Une leçon de plus à retenir pour les législatives : les bons résultats du Front de gauche n’handicapent pas la gauche, bien au contraire. Ces chiffres et ces analyses sont confirmés peu ou prou dans toutes les villes du département, là où le FN est en tête comme à Saint-Laurent de la Salanque, Saint-Estève ou Elne, là où l’UMP est en tête comme à Argelès, là où le PS est en tête comme à Rivesaltes. 
Sans doute conviendra-t-il d’analyser plus profondément le contenu du vote FN. Il contient un peu de tout, racisme, désespérance, colère, bêtise et fascisme. Toutefois une chose saute aux yeux, il est important dans notre département comme dans tous les départements qui cumulent désindustrialisation, difficultés sociales et crise (Est, grand Sud et Nord-Pas de Calais). A noter aussi que les meilleurs scores du FN ne sont pas là où on les attendait. Exemple avec la 1e circonscription, 2% en dessous de la moyenne départementale ou la 2e  où, avec 27%, le FN est 3% au-dessus de cette moyenne. Il semblerait aussi que, dans les quartiers urbains où la mixité sociale est mieux réussie, le FN obtient de moins bons résultats. En revanche dans la périphérie de Perpignan, dans les villes qui ont explosé démographiquement avec des zones pavillonnaires importantes, sa progression est plus forte. Comme d’ailleurs dans certains coins très ruraux abandonnés de tout et de tous (recul du service public, de l’emploi …). Un premier coup d’œil permet donc de dire que le vote FN a été alimenté par un double phénomène. En zones « urbaines » habitées par des classes « moyennes » c’est un réflexe de protection, de partage des idées et des fantasmes du FN qui a joué alors qu’en zones rurales, la situation difficile vécue comme un abandon de la part des pouvoirs publics a pesé.
Un point d’appui pour les législatives
Revenons au Front de gauche qui obtient un résultat remarquable en Vallespir et Haut-Vallespir, dans les Aspres, en Fenouillèdes, en Conflent. Sans oublier les villes dirigées par des maires communistes où, par rapport à 2007, on note des progressions spectaculaires du Front de gauche. Et, dans ces villes, bien que le PS stagne, ces progressions permettent d’augmenter le score général de la gauche.
Ces bons résultats dans toutes les circonscriptions seront autant de points d’appui pour les candidats du Front de gauche qui pourraient récupérer, une fois Sarkozy viré, le courant de sympathie pour ses propositions, largement entendu durant la présidentielle. En effet nombreux sont nos concitoyens qui ont voté « utile » pour François Hollande tout en se disant qu’il fallait une politique de gauche comme la portait Jean-Luc Mélenchon. Ils savent maintenant qu’un groupe important de députés Front de Gauche au Parlement sera décisif pour qu’une vraie politique de gauche se mette en place dans le pays. Rien n’est donc encore joué pour les législatives quoiqu’en dise le quotidien du département, qui semble avoir déjà pris fait et cause pour certains candidats contre d’autres.
Nicolas Garcia.

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