Ce blog, créé à l'initiative des militants du pcf et du front de gauche est mis à la disposition de tous ceux, habitants des Albères, qui souhaitent participer à la construction d'une alternative permettant à notre pays de sortir de la crise. C'est un espace d'information, d'échanges, de constructions d'idées nouvelles. IL EST A VOUS
samedi 10 mars 2012
Les invisibles prennent la parole Marie-George Buffet « Les droits des femmes doivent être au cœur de la campagne »
La question de l’inégalité au travail est au centre du combat des femmes. C’est pourquoi, avec notre groupe à l’Assemblée nationale, nous avons déposé, il y a un an, une proposition de loi “contre le sexisme et pour l’égalité entre les hommes et les femmes au travail”. Reconnaître les compétences des femmes au travail, c’est leur redonner toute leur place dans la société. Nous avons besoin que la lutte des femmes et ses avancées soient actées par la loi. Le féminisme n’est pas un combat intime mais public et politique. Le résultat de ses luttes doit être acté par la République par des droits nouveaux ou équivalents établis par la loi. Bien sûr, les lois ne résolvent pas tout. On le voit bien avec la loi contre les violences faites aux femmes où nous devons nous battre pour obtenir les moyens de son application. Mais elles marquent la reconnaissance de la légitimité de notre combat. Et c’est plus nécessaire que jamais aujourd’hui car les inégalités s’accentuent.
Ainsi, l’écart entre les rémunérations des hommes et des femmes est, en moyenne, de 27 %. Et la question n’est pas simplement à travail égal, salaire égal. Il faut diversifier les métiers pour les femmes et, là où elles sont majoritaires, en finir avec la précarité, le temps partiel imposé, les bas salaires. Notre loi préconise la limitation du temps partiel, des sanctions financières pour les entreprises qui n’appliquent pas l’égalité des salaires. Pourquoi ? Parce que sans sanctions pécuniaires, la loi n’est pas appliquée. Surtout en la matière, car nous nous heurtons, aussi, aux mentalités rétrogrades et patriarcales. Le salaire de la femme étant encore perçu comme un salaire d’appoint. Trop longtemps, on a justifié les bas salaires et le temps partiel pour les femmes parce qu’on jugeait que la place des femmes était au foyer plutôt qu’au travail. Certes, les choses ont bougé. Mais combien ne s’offusquent pas de voir des femmes gagner à peine le Smic ou travailler à temps partiel ? On a besoin, pour changer la réalité et les mentalités, de lutte et de lois. À l’occasion de cette présidentielle, je souhaite que les droits des femmes soient réellement une des questions au cœur du débat politique. »
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