Front de gauche des Albères

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mercredi 21 décembre 2011

Assemblée citoyenne cantonale à Villelongue dels Monts


Mardi 13 décembre, 18h30, la salle des fêtes du village se remplit peu à peu. Près de 70 personnes des villages des Albères ont participé à l' assemblée citoyenne pluraliste, cantonale.  Tout avait commencé le 23 novembre à Argeles, par une rencontre initiée par le Front de Gauche, au cours de laquelle une vingtaine de citoyens de tous horizons de la gauche (communistes,  membres du parti de gauche, socialistes, simples citoyens) ont décidé de créer une assemblée citoyenne pluraliste cantonale, non limitée dans le temps, dans un lieu,  construite autour du débat sur les propositions que le Front de Gauche défend mais aussi  sur des propositions portées par d’autres à gauche,  construite aussi  pour des actions immédiates de résistance (poste, santé, école, énergie, service public, emploi, crise financière…).

 C'est par le biais d'une courte vidéo sur la dette « « on va leur faire un dessin » que le débat a été introduit. La discussion est venue spontanément, point de réponses toutes prêtes mais tout d'abord des constats. « On veut nous faire porter une certaine culpabilisation de la dette », « on aurait trop mangé dans la gamelle de l’État » « on se sent coupables ». Puis  la première proposition d'une jeune femme « arrêtons de culpabiliser , résistons».Et l'on parle de la situation à France Telecom, du nombre de suppressions de postes à  l'école.  « Ce qui nous arrive ne date pas d'hier » précise un intervenant, « avant, il y a 40 ans,  6800 agents travaillaient chez Citroën, désormais il en reste 720 ». Alors de là à penser que c'était mieux avant ? Cette idée est vite démontée par un participant qui précise « revenir en arrière est un leurre, il faut  créer de nouveaux mécanismes, utiliser l'argent autrement, donner des pouvoirs aux gens dans les entreprises, dans les villages ». Une question interpelle une intervenante : « la crise c'est quoi ? ». La réponse est donnée par la salle « c'est lorsque la société ne satisfait plus les besoins humains, c'est l'absence de progrès ».Mais a-t-on aujourd'hui les moyens en France, en Europe pour satisfaire les besoins humains ? Pour Nicolas Garcia (PCF),  candidat du Front de Gauche de la 4ème circonscription, la réponse est « oui, un choix s'impose en matière d'économie,  soit nous voulons une économie de la rente, comme cela se fait en Allemagne, soit , comme nous le voulons au Front de Gauche, une économie citoyenne qui satisfait les besoins humains ». Tout un questionnement se fait jour : Qui peut faire pencher la balance ? Comment on s'approprie les choses ? Faut-il sortir du traité de Lisbonne? Existe -t-il une majorité pour voter contre ?  La France peut-elle donner l'exemple ? Est- ce qu'on délègue à nouveau ? Comment rendre populaire une autre façon de faire ? Comment on pèse ? Les élections sont un des  moyens, répond un participant, mais il ne suffit pas. Pour Dany Benquet responsable du PG « il faut entrer en résistance, créer dans nos villages quelque chose de constructif tous ensemble, amener les jeunes avec nous car ce sont eux qui portent l'espoir ». Un point sensible pour beaucoup : le peu de participation des jeunes ; « Ils ne veulent pas des partis traditionnels » dit l'un, mais « ils participent autrement » dit un autre « les indignés ce sont des jeunes ». Comment communiquer avec eux ? Quel monde veulent -ils ? Autant d'approches qui rendent nécessaire d'ouvrir encore les assemblées citoyennes, d'approfondir et de proposer. On pense à la prochaine assemblée citoyenne, sur quel thème ? Il est proposé de poursuivre sur la crise, comment s'en sortir, on pense à des économistes pour animer le débat. Ce sera tout le travail du comité citoyen mis en place. Rendez vous est pris : la prochaine assemblée citoyenne se fera en janvier, à Argeles.
Le nombre de participants, au demeurant très représentatif de la gauche en général, à cette assemblée citoyenne, est certes un encouragement à poursuivre.  La qualité des débats en a été encore plus encourageante, et ce malgré les propos parfois passionnés de certains intervenants, preuve qu'ils avaient envie de prendre toute leur place dans la discussion.
Michèle Devaux

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