En donnant son feu vert à l'inscription de la règle d'or dans
le droit français, le Conseil constitutionnel ouvre la porte à une
ratification parlementaire du pacte budgétaire européen. Cette décision
ne change rien au problème de fond démocratique posé par cette
ratification.
Je demande une nouvelle fois solennellement à François Hollande de
consulter les Français par référendum sur cette question fondamentale
pour l'avenir du pays et cela pour au moins deux raisons.
La
première : la renégociation du pacte à laquelle il s'était engagé n'a
pas été obtenue. C'est donc aux Français, qui ont élu François Hollande
pour remettre en cause le pacte Sarkozy/Merkel, de se prononcer sur son
éventuelle ratification.
La seconde : ce pacte prévoit un objectif
de réduction de dépenses publiques plus drastique encore que Maastricht
et la RGPP réunis. La France enfilerait un insupportable corset de fer.
Il s'agit de faire payer toutes les crises des marchés financiers par de l'austérité imposée aux salariés.
Maastricht a été une première et grave erreur en sanctuarisant le
pouvoir des marchés financiers. La ratification du pacte budgétaire
serait une deuxième grave erreur qui se paierait chère très longtemps.
Le chemin d'une autre Europe doit être emprunté au plus vite. Pour
sortir de la crise il faut sortir de l'austérité. La priorité doit être
donnée à l'investissement public, social et écologique.
Le rôle de
la Banque Centrale européenne doit être changé et mis au service de cet
objectif. Le contrôle public sur les banques doit être reconstruit et
une banque publique européenne doit être créée.
J'appelle toutes les forces disponibles à gauche, dans le monde
syndical et associatif à se rassembler et à agir en commun pour refuser
la ratification parlementaire envisagé par le gouvernement pour la fin
septembre
Le PCF avec le Front de gauche prendra toutes les
initiatives en ce sens. La fête de l'Humanité doit être un rendez-vous
majeur de cette mobilisation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire